2- La remise en route : Les
joints spi de fourche
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- le démontage des amortisseurs avant :
Puis, sans le déformer, il va falloir récupérer la rondelle de protection du joint spi. Pour le moment, tout va bien… Desserrage final du bouchon de remplissage avec la paume de la main pour prévenir la décompression du ressort. Comme je n'avais jamais fait ça, j'étais assez méfiant ne sachant pas jusqu'où pourrait gicler ce fameux ressort… heureusement, rien ne nécessitant des muscles à la |
- la séparation : On dit qu'une séparation est toujours un moment difficile… Pour celle-la, j'ai été gâté ! Si vous regardez bien sur l'éclaté dans la rubrique " technique " vous verrez une vis 6 pans en bas de l'amortisseur qui retient une tige munie d'un roulement à bille à son sommet, d'un petit ressort et d'un entretoise à sa base. Cette tige se trouve à l'intérieur du tube plongeur et permet d'assurer la liaison entre celui-ci et le fourreau extérieur. Ce qui est absolument, mais alors très énervant, c'est que cette pièce tourne sur elle-même dès que l'on essaye de dévisser la 6 pans... |
J'ai essayé différentes méthodes : - Comprendre quel type d'outil peut bien être utilisé pour bloquer
cette tige, mais il reste trop d'huile dans le tube, et je ne vois rien…
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Ne restait plus qu'a séparer le tube plongeur du fourreau inférieur, à récupérer le ptit ressort et l'entretoise. Une autre surprise m'attendais... |
La fuite d'huile que j'avais toujours constaté avait comme origine une corrosion
de la partie du tube plongeur au niveau du joint spi quand la moto est au " repos ". La corrosion était telle que le chromage avait été bouffé, jusqu'à faire apparaître une zone de 6 cm de long par 3 cm de large, granuleuse, rugueuse, pas glop ! C'est certainement cette partie du tube plongeur, devenue abrasive, qui avait usé le joint spi. Alors que faire ? Chromage du tube par un professionnel ? Cher, très cher… Trouver un tube de remplacement ? Aléatoire… J'ai donc enduit la partie endommagée de synthofer, ponçage soignée au 800 à l'eau, nettoyage au Belgom, et on verra bien… |
- le joint spi |
Je pensais avoir mangé mon pain noir, que nenni ! Après avoir enlevé le circlip et la rondelle de protection, je découvrais l'état du joint spi. La rouille avait " soudé " l'armature métallique du joint au fourreau inférieur. L'épaisseur de l'alu n'étant pas suffisante pour essayer une attaque brutale, j'ai fait couler du dégrippant entre le joint spi et le fourreau, puis en utilisant un chiffon pour ne pas marquer les bord du fourreau, j'ai fait levier en engageant un tournevis à la base du joint. J'ai du recommencer cette opération 5 ou 6 fois avant que le joint, de guerre lasse, se décide à sauter d'un coup.
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Pour le ressort, attention à une chose : les spires ne sont pas espacées uniformément. Elles sont plus serrées en bas sur une quinzaine de cm et en haut sur 5 cm (voir photo).
Mise en place en haut du ressort de sa petite rondelle, fermeture de l'ensemble
par le bouchon de remplissage en comprimant le ressort. Remontage sur la bécane.
Ca commence à bien le faire….
Il m'aura fallu pratiquement une journée pour 1 amortisseur. On apprend le métier…
Heureusement, pour le second, en 3 heures s'était fait. Quand on a du métier et les bons outils…
Il ne restait plus qu'à mesurer 130 cm3 ( = 130 cl) d'huile 10W/30 (type huile de transmission) pour chacun
des amortisseurs, et de les remplir.
La prochaine fois, je peux vous assurer que je mettrais l'huile avant de remonter les amortos, parce qu'entre le guidon, les compteurs, les câbles et
les clignotants, redévisser complètement les bouchons de remplissage, trouver un entonnoir avec un
bec assez long, et surtout recomprimer les ressorts et remettre en place les bouchons, Berk…
Enfin, c'est fait. Pas de fuite, pas de trace d'huile sur les tubes plongeurs, ça roule...